L’endométriose est la croissance anormale de cellules (cellules de l’endomètre), semblables à celles qui forment l’intérieur de l’utérus, mais dans un endroit à l’extérieur de l’utérus. L’endométriose se trouve le plus souvent sur d’autres organes du bassin. Ce tissu ectopique continue d’agir comme il le ferait normalement (épaississement, rupture et saignement à chaque cycle menstruel), mais n’a aucun moyen de sortir du corps.
Pourquoi c’est important de connaitre les facteurs de risque de l’endométriose ?
Il s’agit d’une affection qui affecte des millions de femmes pendant leurs années de reproduction. Certaines femmes sont plus à risque de développer cette pathologie que d’autres.
Il est important de savoir si vous êtes à risque, et de reconnaître les symptômes associés à cette maladie.
La prévalence exacte de l’endométriose n’est pas connue, car de nombreuses femmes qui présentent cette maladie sont asymptomatiques. C’est l’une des principales causes de douleurs pelviennes, et elle est responsable de nombreuses interventions laparoscopiques et d’hystérectomies pratiquées par les gynécologues.
Les estimations suggèrent que 20% à 50% des femmes traitées pour infertilité ont une endométriose, et jusqu’à 80% des femmes souffrant de douleurs pelviennes chroniques peuvent être affectées. Ces statistiques font peur, mais montre que cette pathologie doit être mieux connue par les femmes, et surtout par les médecins pour une prise en charge plus adéquate de ces patientes.
Alors quels sont les facteurs de risque de l’endométriose ?
- Le terrain: c’est une pathologie fréquente chez les femmes entre 20-40 ans. Après la ménopause, les lésions régressent spontanément. Cependant, des implants endométriaux (à l’état quiescent en pos-ménopause) sont susceptibles d’être réactivés par un traitement oestrogénique, en cas de traitement hormonal substitutif chez la femme ménopausée. D’autres études suggèrent également que l’endométriose est plus fréquente chez les femmes minces de grande taille avec un faible indice de masse corporelle (IMC).
- La race : Une étude a montré une prédominance raciale, avec 2 fois plus d’endométriose chez les Japonaises que chez les Caucasiennes.
- Le niveau socio-économique élevé augmente le risque d’endométriose.
- Les antécédents médicaux-chirurgicaux : l’âge précoce de la ménarche (1er cycle menstruel), des cycles courts, Les antécédents de curetage, l’antécédent d’hystérectomie ou de césarienne ou d’épisiotomie.
- Les facteurs héréditaires : L’incidence et la sévérité de l’endométriose augmente chez les femmes ayant un parent au 1er degré présentant la pathologie, mais pas de lien HLA retrouvé.
- L’utilisation de Contraception Orale (CO) réduirait le risqué d’endométriose surtout en cas de prise continue.
- Le dysfonctionnement immunitaire : est actuellement considéré comme déterminant hypothétique de l’endométriose.
- Les facteurs environnementaux : Des études ont montré que l’exposition à la dioxine augmentait le risque d’endométriose.
Les facteurs qui diminuent le risque d’endométriose
Les études démontrent également que certains facteurs peuvent réduire le risque d’endométriose, y compris:
- La grossesse
- L’exercice régulier de plus de 4 heures par semaine.
- L’absence de surpoids ou d’obésité
L’endométriose peut être diagnostiquée et traitée efficacement pour minimiser les symptômes. Beaucoup de femmes assument que des périodes douloureuses et abondantes sont normales, mais ils ne le sont pas. Parlez à votre médecin si vous présentez l’un des symptômes ci-dessus :
- Saignement entre les périodes
- Saignement abondant pendant vos règles
- Une fatigue
- La notion de constipation, diarrhée, nausée ou vomissement
- Des douleurs avec les mouvements de l’intestin ou de la miction
Les femmes développent l’endométriose au cours de leurs années de reproduction, mais souvent ne sont pas diagnostiqués, jusqu’à ce qu’elles cherchent de l’aide pour les problèmes d’infertilité (une complication possible de cette pathologie).
Le régime affecte-t-il l’endométriose?
Il n’y a pas de données bien établies qui montrent que les modifications alimentaires peuvent soit prévenir ou réduire les symptômes de l’endométriose. Une étude a montré qu’une forte consommation de légumes verts et de fruits était associée à un risque plus faible de développer l’endométriose, tandis qu’une consommation plus élevée de viandes rouges était associée à un risque plus élevé.
Aucune association n’a été observée avec la consommation d’alcool, de lait ou de café. D’autres études sont nécessaires pour déterminer si l’alimentation joue un rôle dans le développement de l’endométriose.