Ivg par aspiration est une technique de curetage chirurgical fréquemment utilisé durant le premier trimestre de la grossesse (entre 6 et 12 semaines d’aménorrhée). Elle est destinée à arrêter la grossesse, et à extraire le produit de conception (embryon et placenta), hors de la cavité utérine.

L’IVG est l’abréviation de l’interruption volontaire de la grossesse, qui diffère de IMG (interruptions médicales de la grossesse) par le fait qu’elle est choisie par la femme, ou par le couple, pour une raison ou une autre.

Alors que, pour L’IMG, l’indication du curetage est médicale (grossesse arrêtée, malformation embryonnaire, ou une pathologie maternelle grave…).

Quels sont les types de IVG chirurgicale

Le curetage chirurgical regroupe deux types différents d’interruption de la grossesse, qui diffèrent par la technique et par le matériel utilisé. On distingue :

Curetage par aspiration

curetage canule d'aspirationC’est une procédure très sûre, qui peut être faite jusqu’à la 12e semaine de grossesse. C’est un moyen simple pour mettre fin à une grossesse non désirée.

La durée moyenne de cette intervention, en dehors de toute complication ou difficulté chirurgicale, est d’environ 15 minutes.

Cette procédure, également connue sous le nom de curetage aspiratif, est faite sous le plus souvent sou anesthésie locale, mais parfois sous une anesthésie générale.

L’opération commence par la dilatation du col, puis, le gynécologue va placer une canule, qui va être reliée à une pompe aspirative à travers un tuyau flexible. Cette canule va être introduite dans l’utérus pour permettre l’extraction du fœtus et du placenta.

Curetage par une curette

curetage par curetteCette une intervention chirurgicale qui ressemble en grande partie à la technique précédente. Elle est largement utilisée durant le premier trimestre de la grossesse.

La durée moyenne de l’opération est également courte, de 15 à 20 minutes. L’anesthésie est locale, locorégionale, ou générale.

L’intervention chirurgicale commence également par la dilatation du col de l’utérus. La seule différence c’est que, au lieu-dit utiliser un tuyau avec système aspiratif pour l’extraction du fœtus, le gynécologue utilise une curette.

La fonction de la curette est de racler la paroi utérine pour extraire la totalité du produit de conception. C’est une technique plus traumatisante pour l’utérus que la technique précédente, et qui expose à un plus grand risque de complications.

Des fois, cette technique de curetage est réalisée par nécessité, en compléments de IVG par aspiration. Souvent dans le cas où, des fragments du placenta restent accolés à la paroi utérine, et le chirurgien n’arrive pas à les extraire lors du curetage aspiratif.

Etapes et technique de ivg par aspiration

Lorsque vous arrivez au centre médical, vous devez remplir des formulaires pour connaître vos antécédents médicaux. Votre température, votre tension artérielle, votre poids et votre taille seront systématiquement vérifiés.

La première étape est toujours une consultation médicale avec votre gynécologue. Son intérêt est de permettre à votre médecin de vous faire un examen complet, et d’évaluer votre terme de la grossesse.

L’échographique pelvienne est le meilleur moyen pour obtenir une datation précise de la grossesse.

Ensuite, votre gynécologue va probablement vous demander les raisons pour cette décision d’IVG. En fonction de votre réponse il pourra vous demander de réaliser une consultation psychoaffective.

La consultation avec un psychiatre est également nécessaire pour toute patiente de moins de 18 ans.

Par la suite, votre médecin traitant va vous expliquer la technique chirurgicale, et les risques de cette intervention. Il va ensuite programmer avec vous, le meilleur moment pour faire cette IVG par aspiration.

Préparation médicamenteuse de l’IVG

L’utilisation de la mifépristone ou du misoprostol est une pratique courante pour la préparation à une interruption volontaire de la grossesse IVG.

Elle permet d’assouplir le col utérin, et ainsi de facilité sa dilatation. Ceci va permettre une réduction des complications peropératoires comme l’hémorragie cervicale.

Des fois, l’IVG médicamenteuse peut à elle seule entraîner l’arrêt de la grossesse, et l’expulsion du fœtus hors des voies génitales de la femme. Cependant, l’efficacité de cette technique est largement réduite par rapport à l’interruption chirurgie.

Les types d’anesthésie possibles

Une consultation avec un réanimateur anesthésie, est également nécessaire pour le choix de la technique d’anesthésie à utiliser lors de l’intervention. Trois types d’anesthésie sont possibles :

Anesthésie locale : Vous serez éveillé pendant toute la durée de l’intervention, seulement vous ne sentirez rien pendant la procédure.

C’est une technique rapide, mais moins efficace que les autres types d’anesthésie.

Anesthésie locorégionale : c’est une technique qui utilise une piqûre au niveau de votre dos pour administrer des produits anesthésiants niveau de votre rachis.

Avec cette option, vous vous sentirez un engourdissement au niveau de votre bassin et de vos membres inférieurs.

C’est une technique facile, efficace, et qui permet une récupération plus rapide.

Anesthésie générale : Avec cette technique, vous serez complètement endormi et inconsciente pendant toute la procédure.

Elle est moins recommandée que les autres types d’anesthésie, en raison des effets qu’elle peut causer sur votre corps.

Si vous choisissez cette méthode de sédation, vous ne pourrez pas manger, boire ou fumer quoi que ce soit douze heures avant votre intervention.

Déroulement de l’intervention

Ivg par aspiration curetage chirurgicalAprès mise en place des champs de séparation, le médecin placera un spéculum dans votre vagin pour permettre l’exposition du col.

Il va ensuite placer une canule, à travers laquelle le fœtus et le placenta vont être aspirés. Ce processus ne vous fera pas de mal car vous serez sous anesthésie.

La majorité des curetages sont réalisés sous guidage échographique, cela va permettre au gynécologue de s’assurer qu’il ne reste plus rien à l’intérieur de votre utérus avant de terminer l’acte chirurgical.

Après l’intervention, vous allez rester sous observation pendant au moins 2 heures, en attendant la disparition de l’effet du produit anesthésique. Ce délai permet également de s’assurer de l’absence d’une hémorragie post-chirurgicale.

Par la suite, vous pouvez rentrer chez vous si tout va bien. Mais dans la plupart des centres hospitaliers, vous ne pouvez pas y aller seule. C’est pour cette raison, qu’il est préférable de demander à quelqu’un de vous accompagner à l’hôpital le jour de l’intervention.

Résultats du curetage chirurgical aspiratif

Les résultats avec cette méthode sont excellents, mais à mesure que la grossesse progresse, cette technique ne suffira pas à provoquer un avortement efficace, il faudra donc compléter par un curetage avec une curette pour garantir la vacuité utérine.

Il s’agit d’une intervention chirurgicale sûre, lorsqu’elle est pratiquée par un personnel médical bien formé, avec un équipement adéquat, une technique correcte et dans le respect des conditions d’hygiène.

Temps de séjour à la clinique : après une IVG par aspiration, la patiente reste à la clinique environ 2 à 3 heures. Après l’intervention, elle restera dans la salle de réveil environ une à deux heures, le temps de récupérer de l’anesthésie.

Ensuite, elle pourra quitter l’hôpital après un examen médical pour s’assurer de l’absence de complications, à condition qu’elle soit accompagnée par quelqu’un.

IVG risques et complications

La réalisation d’une IVG par aspiration expose à de nombreuses risques et complications, parmi lesquels on trouve :

La possibilité d’une évacuation incomplète du produit de grossesse : la persistance d’une partie du produit de conception (fœtus ou placenta), à l’intérieur de l’utérus, entraîne un risque d’infection utérine grave, ou de l’apparition d’une hémorragie ultérieure.

La perforation de l’utérus : une complications graves, qui surviennent plus fréquemment avec l’utilisation de la curette.

Les dommages de l’endomètre : endomètre et la paroi interne de l’utérus, c’est la structure qui abrite votre fœtus au cours de la grossesse.

Après un curetage, les surfaces utérines doivent guérir, mais parfois elles collent ensemble et guérissent ensemble. Si cette lésion n’est pas traitée, elle augmente le risque de complications lors des grossesses ultérieures.

Les lésions du col de l’utérus : surtout au moment de la dilatation du col. Elle peut être évitée par une préparation médicamenteuse de l’IVG.

Infections dans l’utérus ou dans la région pelvienne : doit être systématiquement prévenu par la prescription d’antibiothérapie postopératoire.

Récupération après IVG par aspiration

La récupération après un curetage est assez rapide, à tel point que, la femme peut rejoindre son travail et ses activités quotidiennes dès qu’elle se sent bien, ce qui pourrait être le jour même de l’intervention.

Il est fréquent que les femmes éprouvent des douleurs abdominales ou des douleurs dorsales qui peuvent être soulagées par des analgésiques.

Le cycle menstruel reviendra normal entre deux et six semaines après l’aspiration utérine.

Parmi les recommandations médicales après une interruption de grossesse, il faut éviter d’avoir des rapports sexuels pendant les 14 à 21 jours suivants l’intervention. Si vous n’arrivez pas à éviter les rapports sexuels pendant cette période, il est conseillé d’utiliser des préservatifs.

De même, il est préférable d’utiliser des serviettes hygiéniques à la place des tampons, pour diminuer le risque infectieux.

La fièvre, les douleurs pelviennes intenses, l’apparition de saignement abondant ou de locaux nauséabonde, sont des signes très alarmants qui nécessitent une consultation médicale en urgence.

Est-ce que je peux tomber enceinte après un curetage ou une IVG ?

Après un curetage ou une IVG, la femme ne doit pas tomber enceinte durant les 3 mois qui suivent l’intervention, il est donc recommandé d’utiliser une contraception orale dès le premier mois après la chirurgie, pour éviter toute grossesse.

Après un curetage, la femme peut tomber enceinte avant même la prochaine menstruation. C’est pourquoi, il est important de prendre les précautions nécessaires (moyens de contraception), surtout pendant les trois premiers mois après le curetage.

Une fois le délai de trois mois est dépassé, et en l’absence de toute complication, la grossesse est aussi facile à obtenir qu’avant l’avortement.

Loi IVG en France – délai à respecter

Loi IVG en FranceIl est tout à fait légal de subir une interruption volontaire de la grossesse en France, à condition de respecter le délai légal, de 14 SA (semaines d’aménorrhée), et donc 12 semaines de grossesse. L’IVG doit ainsi être réalisée uniquement lors de du premier trimestre de la grossesse.

Donc, une fois que vous avez analysé toutes vos options, et considéré que l’interruption de la grossesse est votre meilleure option, vous devriez trouver un endroit sûr où vous pourriez effectuer cette intervention.

Il est intéressant de savoir que les frais de soins et d’hospitalisation liés à une IVG sont pris en charge par l’assurance maladie. Cette prise en charge est de 100 % pour ce type d’intervention depuis l’année 2013.

Information IVG

L’interruption volontaire de la grossesse est une décision difficile. Elle devrait probablement être discutée avec votre partenaire, votre famille, vos amis, ainsi qu’avec des médecins qualifiés.

Il est très important d’identifier les personnes qui peuvent vous aider pendant cette période, qui peut être difficile.

Les femmes qui ont vécu l’expérience affirment que le soutien d’une personne de confiance est vital, et permet un plus grand soulagement sur le plan psychologique.

Quelle que soit la situation, n’oubliez pas que malgré les avis et les conseils, la décision finale serait la vôtre.

Si une femme décide de subir une IVG par aspiration, elle doit trouver un endroit sûr où pratiquer cette intervention, comme par exemple une clinique, qui peut assurer soutien médical approprié et un suivi ultérieur adéquat.

Le prix d’une IVG chirurgicale ?

Les prix de l’IVG chirurgicale sont variables en fonction, du centre de santé qui va assurer les soins (hôpital ou cliniques), du type d’anesthésie (locale ou régionale) ainsi que de la durée d’hospitalisation.

En fonction de ces différents éléments, une IVG coûte entre 400 et 700 €. Cependant, la totalité des frais des soins et d’hospitalisation liés à une IVG, sont pris en charge par l’assurance maladie. Cette prise en charge de 100 % a été appliquée depuis l’année 2013.

Ressources

Site de l’Assurance Maladie: https://www.ameli.fr/

Calculer votre grossesse avec précision application : Gynecology tools.